Mélanie Edissiki danseuse professionnelle résident le Canada s’exprime

1. Qui est Mélanie Edissiki ?
Mélanie Edissiki est une jeune artiste femme qui utilise l’art pour s’exprimer et valoriser sa culture et ses croyances, notamment à travers la danse/le chant et la poésie. Elle vit au Canada et est d’origine camerounaise, plus précisément yabassienne et yambassa.

2. Comment as-tu découvert la danse et pourquoi ce choix ?
J’ai découvert la danse grâce à mes frères, lors de mini-spectacles organisés dans la cour de notre maison au Cameroun. Malgré leurs talents, je voulais aussi être respectée, alors j’ai décidé de m’y investir sérieusement après multiples moqueries de leur part.

3. Parle-nous de tes premiers pas dans cet art.
Mes débuts dans la danse étaient effrayants, étant très timide. Je pratiquais dans ma chambre devant un miroir, mais performer devant un public était terrifiant pour moi.



4. Te souviens-tu de ton premier spectacle de danse ? Raconte !
Mon premier spectacle était au lycée, à l’âge de 9 ans. J’ai dansé sur une chanson de Lady Ponce et malgré ma timidité, la prestation a été bien accueillie, marquée par mon sourire constant.

5. Parle-nous de ta dernière compétition et du prix qui t’a permis de signer le livre d’or de la ville de Montréal.
J’ai remporté le prix Mwali dans la catégorie culture et arts, lors d’un gala mettant en avant des femmes remarquables de la communauté québécoise. Ce prix m’a permis de signer le livre d’or de la ville de Montréal. Tout un honneur pour moi qui marque encore ses débuts dans le monde artistique.

6. Que représentent pour toi les rythmes et danses traditionnelles africains maintenant que tu résides hors de l’Afrique ?
En réalité, c’est tout un autre monde. Mes bases sont en danses moderne et contemporaine, mais j’ai décidé d’apprendre les styles de chez nous. Ayant quitté le Cameroun très jeune à l’âge de 10 ans, j’étais très déconnectée de mes racines en vivant en Occident. C’est ma passion pour la danse et le désir d’apprendre qui m’ont poussée à m’éduquer davantage et à pratiquer différents styles de danses africains, en particulier camerounais. J’ai découvert un univers riche en notions, une culture diversifiée et des valeurs ancrées dans la danse. Pour moi, c’est bien plus que des pas, c’est tout un mode de vie que je partage avec d’autres. C’est une fierté, voire une grâce, de pouvoir explorer ces styles si riches et complexes.



7. As-tu des projets à court et long terme ?
Oui, j’ai une association au Cameroun qui promeut l’inclusion sociale des jeunes handicapés grâce à l’art. Nous organisons une journée culturelle en mai, remplie d’apprentissage, de divertissement et de partage. Cette journée sera constituée d’une conférence matinale et une soirée culturelle pour clôturer le tout. Toutes les informations seront divulguées sur nos réseaux sociaux : @handanse.

8. Quel message passerais-tu aux jeunes Camerounais et Africains qui aspirent à immigrer au Canada ?
Je leur conseille d’être conscients des réalités de la vie au Canada et de rester concentrés sur leurs objectifs, malgré les défis. Je comprends parfaitement les conditions de vie précaires au pays qui peuvent pousser plusieurs à sortir. Restez tout simplement vigilants et pieux.

9. C’est la journée internationale de la femme, que conseillerais-tu aux jeunes femmes qui veulent pratiquer la danse comme art ?
Soyez fortes, passionnées et authentiques. N’écoutez pas les critiques et concentrez-vous sur votre passion avec discipline et détermination.Dans ce domaine, il est facile de se perdre et de s’oublier. Il est important d’avoir des convictions et de comprendre que l’art va au-delà de soi, c’est presque divin. Avant de vous lancer, réfléchissez bien. Et surtout, ne prêtez pas attention aux ragots. On m’a souvent découragé en me disant que je n’irais pas loin dans mes études, que je ne ferais que danser, mais j’ai obtenu ma licence dans l’une des meilleures universités au Canada et je termine actuellement une maîtrise. Tout repose sur la discipline, la concentration et surtout la passion. ❤️



10. Mélanie Edissiki est-elle un cœur à prendre ?
Ayiiiiiiiiiii!

11. As-tu des hobbies ? Un plat préféré ?
En dehors de la danse et du chant, j’adore cuisiner. Mes plats préférés sont le Ndolè, l’okok sucré et l’Eru, et/ou le poisson braisé.

#HereIAm

Publié par Yaoundé Blog

Blogueur aux thématiques Culturelles (Arts , Musique, Cinéma,Mode, Performance,Sport,Style, Entertainment, Société, Logistique Et Transport, ICC )

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